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Société

DÉTOURNEMENT DE 200 000 000 FCFA À L'INJS ET À L’ENAM

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Les responsables de ces deux établissements sont accusés par l'intersyndicale des secteurs jeunesse, de la culture, des sports et des arts de détournement de fonds publics.

Le CTRI a du pain sur la planche. Après avoir réussi à juguler les bruits de détournement à travers un travail de harcèlement méthodique, des failles apparaissent-elles dans le système ? Le  CTRI est sollicité avec ce vent de détournement de fonds publics qui souffle sur l’INJS et sur l’ENAM. Comment parviendra-t-il à démêler l’écheveau ?

Les candidats aux concours d'accès à ces deux grandes écoles ont déboursé chacun 25000 FCFA comme frais d’inscription. 5 650 jeunes ont tenté le concours l’INJS et  2 796 se sont testés au concours d’entrée à l’Enam. Selon des estimations données par l’intersyndicale des secteurs jeunesse, de la culture, des sports et des arts, près de 8446 jeunes gabonais se sont présentés à ces deux concours en février 2024. 211 150 000 FCFA, c’est approximativement le montant qui a été perçu au niveau de la comptabilité desdits établissements. 

C’est cette somme qui fait boule de neige. Là où le bas blesse c’est que l’argent en question a été remis à la disposition des directeurs généraux desdits établissements et de leurs collaborateurs. L’agent comptable de ces établissements ayant été isolé, selon les explications de  Mermance N’Nang Nsome. Des propos livrés le 10 avril 2024 au cours d’une conférence de presse organisée récemment  à Libreville.

Les correcteurs attendent leurs émoluments 

Selon les investigations de Christian Mermance N’Nang Nsome, le président de l’intersyndicale des secteurs jeunesse, de la culture, des sports et des arts, cette acrobatie a permis aux  directeurs généraux d’avoir la mainmise sur ce pactole qui peut donner le tournis.

«Il n’appartient pas à un directeur des études de gérer les 25 000 francs CFA qui ont été déboursés par les candidats. La procédure veut que, dès qu’on verse cet argent à l’école. L’école prend tout l’argent et le reverse à l’agence comptable du Trésor public. Or, cet argent a été géré par les deux directeurs généraux des établissements et leurs collaborateurs»

affirme Christian Mermance N’Nang Nsome.

L’intersyndicale constate que jusqu’à ce jour les correcteurs recrutés pour évaluer les examens n’ont pas été payés, les résultats n’ont pas été publiés. Le ministre de la Jeunesse, des sports des arts et de la Culture André Jacques Augand n’aurait pas encore reçu le procès-verbal administratif et financier concernant la gestion de ces concours. Alors que cela aurait dû être fait depuis belle lurette. Après l’affaire du Grand rendez-vous de la jeunesse, cette nouvelle affaire tombe comme un coup de massue au ministère de tutelle. 

 

Par Pamphile EBO

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